La Fontaine de la Hounrède, bâtie sur un terrain communal de Sainte Colombe, est réputée pour sa quantité d'eau et sa fraîcheur, d'où le nom de Hounrède (Fontaine Froide).

Ce site comprend la fontaine bâtie en pierre de taille, le réservoir d'eau en brique rouge et le lavoir habillé de carreaux rouges.

La plus récente de ces trois constructions est le lavoir, d'une surface de plus de 30 m^2. Il date de l'après guerre de 1914-1918 et ce fut un point de rendez-vous obligé de toutes les ménagères du village. Il fut restauré par le club du 3ème âge de Sainte Colombe dans les années 90.

Le bassin en brique, qui permet de stocker une quantité importante d'eau (environ 3 m3), supportait une pompe où les gens du village venaient puiser l'eau. Certains faisaient plusieurs kilomètres avec un cheval, un âne ou même à pied pour venir se ravitailler. Les gens à pied étaient munis de "cabéde" sorte de torchon que l'on enroule au dessus de la tête et d'une cruche. Au dire de certains anciens, certaines femmes portaient jusqu'à 10 litres d'eau sans tenir la cruche à un rythme difficile à suivre.

Ce réservoir a permis, dans les années 30, d'obtenir la 1^ère canalisation d'eau à Sainte Colombe avec un point d'eau au centre du village appelée fontaine du village. Ce point d'eau a longtemps facilité la vie du bourg tout entier. Ainsi, après la pratique du basket sur la place de la Hargouette (place des affûteurs de faux) ou plus tard dans les arènes, ce robinet fut le seul point d'eau pour un brin de toilette. L'arrivée de l'eau de Marseillon a fait disparaître l'usage de cette canalisation.

Ce n'est que plus tard que la fontaine bâtie a servi à la distribution de l'eau car la pompe du bassin était inutilisable. Elle est constituée d'un réservoir d'eau accessible par un volet arrondi. A l'intérieur, il est possible de voir le filet assez important d'eau qui coule. Une 2ème source secondaire, située à droite de la fontaine, permet d'alimenter le bassin et le lavoir. De cette 2ème source coulait un léger filet d'eau, mais certaines personnes n'hésitaient pas à attendre pour bénéficier d'une eau que l'on disait plus fraîche.